Autant vous avertir, nous pratiquons l’échangisme. Pas le sexuel, non, on a passé l’âge, celui de maison. Pour les ceusses qui ne connaissent pas, j’explique : via des sites spécialisés sur Internet, vous prenez contact avec des gens prêts à échanger leur maison avec la vôtre. Pas dans votre patelin, ce qui présente peu d’intérêt, mais à l’autre bout du monde. Si vous avez une maison ne regorgeant pas de trucs qui se cassent et auxquels vous tenez, ce qui est notre cas, ou ne débordant pas de Picasso ou de Matisse, ce qui est aussi notre cas, vous pouvez la mettre en ligne dans ces bourses d’échange. Un échange qui ne se limite pas aux maisons, mais va jusqu’aux voitures. Moralité : vous visitez l’autre bout du monde pour le prix du billet d’avion, point barre. Pas de frais d’hébergement ni de véhicule, restent que les frais de bouche, ce que au demeurant vous avez partout, donc c’est transparent.
En prime, vous vous faites des tas d’amis vu que ce type d’échange crée, de facto, d’authentiques liens, notamment de confiance. Nous nous sommes faits, par exemple et lors de notre tout premier échange, des amis à Montréal en la personne du couple Dugas. Hasard des choses, Serge Dugas, était aussi le créateur du site Échange de Maison, un site extrêmement bien fait, que je ne saurais trop vous conseiller si vous voulez tenter l’aventure (https://www.echangedemaison.com/).
Si, comme nous, votre maison est en Provence, votre profil est très recherché, beaucoup plus couru que si vous habitez à Dunkerque (je vais me faire des amis, t’chis que t’chis que t’chis, aie aie aie…).
Avec Caroline, on venait de cibler un certain nombre de destinations potentielles quand nous arrive – via le site Échange de Maison précité – une proposition pour une maison à Melbourne, Australie. L’Australie apparaissant en tête de notre liste, dès le premier mail, réponse favorable de notre part à Simon Pitt, l’Australien. S’instaure alors une relation épistolaire à coups d’emails, renforcée par des rendez-vous Skype pour découvrir, d’un côté de la planète à l’autre, nos têtes respectives ; nous, on est très sympas, et cools, comme diraient nos enfants, mais lui, le Melbourner, l’est-il autant que nous ? Il l’est. So, le deal se concrétise.
Et c’est ainsi qu’on est parti pour deux mois aux antipodes tandis que Simon Pitt débarquait dans notre maison de la Drôme provençale (charge à lui de s’occuper du chat).
Si vous avez eu la curiosité de lire tout ou partie des chapitres de ce présent webroman, vous aurez compris que, outre mon sublimissime talent d’écrivain, je n’arrête pas côté vidéos. L’Australie ne pouvant échapper à mes pulsions de vidéaste, les 7 chapitres qui suivent ne comportent que peu de texte mais au contraire beaucoup de vidéos. Le film Les Lipowski Aussie, que vous allez avoir le bonheur ineffable de découvrir, propose un périple touristique, de Hong Kong à l’Australie, mais n’est pas pour autant un grand documentaire d’investigation, il n’en a pas l’ambition. A l’opposé, n’allez pas vous inquiéter non plus, la rythmique des images soutenue par une bande son pop-rock, devrait vous éloigner de ces diaporamas de vacances dont votre beau-frère a le soporifique secret.
Avant de vous embarquer l’autre côté de la planète, deux notes techniques :
1) On s’apercevra très vite qu’en tant que cadreur, je ne peux aucunement prétendre à un Oscar… tout est en effet filmé avec mon téléphone Samsung, jouissant d’une qualité haute définition, certes, mais d’une stabilité parfois aléatoire.
3) En termes de montage, c’est mieux. J’ai fait beaucoup de montages dans ma vie mais toujours au titre de producteur, jamais à celui de monteur. J’ai donc dû apprendre à manipuler un logiciel de montage (FinalCut Pro 7) et grâce soit ici rendue à mes deux garçons, tous deux monteur professionnels, qui m’ont prodigué aides et conseils et m’ont ainsi épargné de sérieuses prises de tête.
Un dernier mot avant d’attaquer le premier volet de nos aventures australes : le titre du film Les Lipowski Aussie. Ce qui peut apparaître comme une putain de faute d’orthographe à des Français ne fera ni chaud ni froid à un Australien vu que Aussie est le surnom populaire de l’Australie. Ce qu’il convenait de préciser, dont acte.
Coming next : Les Lipowski Aussie. Part 1. Hong Kong